Les deux épisodes de gel de fin avril 2017, très intenses, n’ont épargné aucun vignoble. Difficile de tirer des enseignements sur l’efficacité des actions préventives tant les résultats sont divers, au sein même d’un domaine ou d’une parcelle. Nouveau coup dur pour les vignerons qui tentent surtout de sauvegarder le cru 2018.
En Savoie, dans le Jura, le Sud-Ouest, le Languedoc-Roussillon, le Val de Loire, la Champagne…, certains secteurs sont touchés à plus de 80 %. Dans le Vaucluse, le Ventoux et le Luberon, on compte au moins 50 % de parcelles touchées. Une enquête de la coordination agrobiologique des Pays de la Loire (Cab), réalisée auprès de 97 vignerons bio adhérents, estime à 60 % les terres impactées, dont 23 % à plus de 70 %. “La complexité de cette année, c’est que nous avons eu plusieurs nuits de gel à la suite et plusieurs formes de gel”, explique Nathalie Dallemagne, conseillère viti-oeno bio et biodynamie à la Cab. “Et avec la chaleur du début du printemps, nous étions déjà au stade cinq-six feuilles étalées, alors que normalement, nous sommes à peine en débourrement à ce moment de l’année. La casse a été d’autant plus forte”, indique Arnaud Furet, conseiller viticulture à l’Adabio pour la Savoie, le Bugey et le Dauphiné.
Frédérique Rose
Gel du printemps 2017 : essayer de limiter la casse
Bourgeon gelé en Dordogne. (crédit : Maille E. )