Selon Patrick Guiraud, viticulteur et président de Sudvinbio, le débat autour du cuivre n’est pas technique mais politique : “Pourquoi, lorsque la viticulture bio représentait 3 % du vignoble, le cuivre n’était pas toxique, et que maintenant, avec 10 % du vignoble en bio le produit le devient ? Nous ne sommes pas encore assez puissants face aux lobbies. Si tout le vignoble devient bio, c’est un cataclysme économique pour les firmes pharmaceutiques.” Pour le viticulteur, le biocontrôle risque de rendre les producteurs à nouveau dépendants de produits chers et de plus en plus complexes. “Alors qu’à la base, le cuivre est une matière première de base, simple. Et les fondements de la bio, c’est justement d’utiliser des produits simples. Les consommateurs doivent continuer à nous faire confiance : nous sommes des personnes respectueuses et sensibles à notre environnement.”
F. Rose
Cuivre : la force des lobbies
(credit : C Rivry-Fournier)