42 ha en biodynamie : “le vin a beaucoup à y gagner”

Le 16/09/2011 à 14:33 par La Rédaction

Sur leur domaine girondin de Château Couronneau, conduit en bio depuis 1996, Christophe et Bénédicte Piat décident d’expérimenter la biodynamie, il y a deux ans, sur 2 ha. C’est désormais l’ensemble de leur vignoble – soit 42 ha – qui sera mené ainsi.

“Au début, j’étais réticent sur la biodynamie . Pour moi, c’était une déformation sectaire, plus tournée vers le marketing produits. Mais quand nous avons fait les premiers essais, il y a deux ans, ça a été incroyable… On a utilisé la bouse de corne sur des vignes chétives. Il y a eu des résultats pratiques et visibles en quelques mois”, raconte Christophe Piat. En 2011, il décide de généraliser la pratique de la biodynamie aux 42 ha de son domaine de Château Couronneau, à Ligueux, en Gironde, à la frontière de la Dordogne et du Lot-et-Garonne. “Nous avons démarré la biodynamie sur la pointe des pieds, sur 2 ha. Forts des premiers résultats, nous avons développé la pratique, en 2010, sur 5 ha. À chaque fois, nous avons coupé les parcelles en deux : une moitié en bio et l’autre moitié en biodynamie, pour comparer.” Des résultats sur le vin Le passage à la biodynamie s’inscrit dans la démarche expérimentale de Château Couronneau. Et les résultats sont au rendez-vous. “C’est phénoménal”, s’enthousiasme Christophe Piat. Il est accompagné dans cette évolution par Jacques Fourès, œnologue et collaborateur de Vini Vitis Bio. Lui aussi, qui se dit par ailleurs très “terre à terre”, a été convaincu de l’intérêt de la biodynamie en observant ses résultats… sur le vin, par la dégustation. “La vigne réagit très bien à la biodynamie”, affirme-t-il. Pour lui, le vin a beaucoup à y gagner, car “cette méthode fait replonger les racines de la vigne au plus profond”, explique l’oenologue. Justement côté vinification, Christophe Piat veut “aller plus loin dans l’expression des goûts des vins. La vinification en elle-même, il n’y a rien de plus facile. Notre seule intervention, c’est avec le chaud et le froid. Pour le reste, tout est dans le raisin”, assure le viticulteur qui récolte en moyenne 35 q/ha...

Retrouvez l'intégralité de l'article dans Biofil n°77,  juillet/aout 2011