Maîtriser l’ itinéraire technique : cardon et menthe poivrée en exemples

Le 15/02/2012 à 9:26 par La Rédaction

Introduire des plantes à parfum, aromatiques ou médicinales dans ses rotations permet de diversifier les activités sur une ferme. Le marché est actuellement porteur, les itinéraires techniques de plus en plus précis et les conditions de réussite connues, avec en point d’orgue : la maîtrise du désherbage.

itinéraire techniqueSalle comble au Sival, à Angers, ce mercredi 19 janvier, pour découvrir la culture des PPAM en bio. Signe que ces productions attirent, sans doute… Mais, côté marché, si l’engouement pour ces plantes “est apparu en 2002, cela n’a d’abord été que sur le papier, estime Laurent Martineau, producteur à Chanzeaux en Maine-et-Loire, et responsable de la SARL Promoplantes. Le marché s’est réellement déclenché depuis 3 ou 4 ans : dorénavant tous nos clients font aussi de la bio. Et il est vrai que sur certaines références, les besoins ne sont pas couverts.” S’il manque donc des surfaces, le producteur reste pourtant sur ses gardes, estimant que les PPAM bio sont des cultures qui coûtent cher, et que cela doit être entendu par les nouveaux arrivants dans la filière.

Sur les circuits longs, la demande est forte en bio, et pas toujours satisfaite”, ajoute François Duveau, responsable de la coopérative Anjou Plantes (1), à Saint-Lézin dans le Maine-et-Loire. Et c’est sur les points techniques propres aux circuits longs que se sont concentrés les intervenants de la conférence au Sival. Pas si simple d’introduire des PPAM dans ses rotations, car il faut choisir les espèces adaptées à ses sols, à son exploitation, au matériel – notamment de désherbage – dont on dispose, à son calendrier de travail, etc. Mais c’est justement l’intérêt qu’a trouvé à ces cultures Pierre-Yves Cesbron, agriculteur à Chemillé, en Maine-et-Loire : éleveur de volailles et de lapins, sur une exploitation de 70 ha mixte bio / conventionnelle, il a introduit 10 ha de PPAM bio. “J’ai fait ce choix pour diversifier mes rotations. Je cultive désormais tous les ans psyllium et bourrache”, témoigne-t-il. Satisfait, il insiste pourtant pour dire que “tout seul, on n’y arrive pas ; il est nécessaire de s’entourer, d’échanger, de partager conseils et informations techniques”. Sans doute parce que les PPAM restent des cultures “à part”, et qu’à chaque espèce correspond un itinéraire technique particulier, qu’on ne peut calquer de l’une à l’autre.

 Le désherbage, point clé

Même si, en fonction des acheteurs et de la destination finale de la plante (distillation, parfumerie, herboristerie, etc.), les objectifs peuvent différer (attentes sur le parfum, sur les teneurs en huiles essentielles, sur le visuel, etc.), la qualité passe toujours par la quasi-absence d’adventices dans le produit final. Si bien que le désherbage est, pour Florian Guilloux, responsable agronomique à la coopérative Anjou Plantes, “vraiment le point clé”.

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Myriam Goulette

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