Le projet Diverba (lire Biofil n°71) vise à trouver des mélanges de semences fourragères pérennes, productives et adaptées. Il est coordonné par Laurent Hazard, directeur de recherche à l’Inra de Toulouse. Plus de 60 personnes y travaillent sur la notion d’“agro-système”.
Comment en êtes-vous arrivé à travailler sur Diverba ?
Au départ, je faisais de la sélection conventionnelle sur des fourragères mais j’ai eu envie de changer de cap. Je me suis orienté vers la restauration des estives abîmées par le ski dans les Pyrénées. C’était satisfaisant car on se préoccupait de l’écologie des prairies, de leur biodiversité et de la complémentarité entre les espèces. Mais il y avait quelque chose qui ne m’allait pas : faire de la protection environnementale sur le haut de la montagne, alors qu’en bas, on considérait que toutes les espèces avaient disparu à cause de la monoculture. Comme si les zones franches écologiques du haut autorisaient à “faire n’importe quoi” en bas. Je suis donc revenu vers les champs avec l’idée d’utiliser le savoir-faire acquis sur les cultures en mélange. Cette idée exposée lors d’un séminaire à Clermont-Ferrand m’a valu de rencontrer un éleveur, Laurent Reversat, et un vétérinaire, Hubert Hiron, qui travaillent au sein d’un groupe d’éleveurs en difficulté avec leurs prairies. C’est ainsi que Diverba est né.
Marie Massenet
Retrouvez l'intégralité de l'article dans Biofil n°72.