Fruits rouges : favoriser la bonne santé des plantes

Le 28/12/2017 à 7:31 par La rédaction
Groseilles chez Philippe Piard. (© P. Piard)

Changement climatique, besoin en eau, gestion de l’herbe, maladies et ravageurs… Les problématiques des petits fruits sont nombreuses et dépendent des zones géographiques. Témoignages de trois producteurs, en Ardèche, Aveyron et Loire-Altantique.
"Nous avons de toutes petites parcelles, avec une forte contrainte de pente : les petits fruits peuvent les valoriser.” Daniel Fayard est installé avec son épouse au sein du Gaec les Petits fruits rouges, à Saint-Jean-Chambre en Ardèche. Il produit des petits fruits depuis plus de 30 ans et sa conversion bio remonte à 2010. Le Gaec cultive, sous tunnels, 5000 m2 de framboises, 3000 m2 de groseilles, 2 000 m2 de cassis, 2000 m2 de mûres mais aussi un hectare et demi de mirabelles et trois de châtaigniers. Sur les dix tonnes de petits fruits récoltés en moyenne chaque année, la majorité est vendue au GIE Fruits rouges du Velay.
Nous ressentons fortement le réchauffement climatique dans notre secteur. Et début septembre 2017, nos deux réserves d’eau – 5 500 m3 en tout – étaient quasiment vides.” Le producteur estime que dans sa région, 4 000 m3 d’eau par an pour un hectare sont nécessaires. “Ces dernières années, printemps, étés et automnes ont été secs. Il faut impérativement réussir à stocker de l’eau.” Enlever l’herbe au pied des plants est une des plus grosses contraintes pour Daniel Fayard. “Nous devons compter 300 heures de travail supplémentaire par hectare depuis que nous sommes en bio. Nous désherbons à la main, en avril et en mai pour les framboisiers.” Un passage est réalisé aussi pour les mûres. “Si nous avions suffisamment d’eau, je craindrais moins la concurrence de l’herbe. Mais les vivaces sont à éviter de toute façon.” Les annuelles, comme l’amarante ou les chénopodes peuvent atteindre plusieurs mètres de haut et font de nombreuses graines. “Elles peuvent impacter la récolte : on ne peut pas tolérer d’avoir des graines d’adventices dans les barquettes.
Frédérique Rose