Principal légume consommé en France avec la pomme de terre, la carotte bénéficie d’une demande très forte en bio, en vente directe comme en circuit long. Sa culture, réputée technique, nécessite beaucoup de suivi et d’attention. Voici quelques témoignages de producteurs : en Loire-Atlantique mais aussi dans les Landes.
Au Manoir de la Brosse à Fresnay-en-Retz, la production de carottes – une tradition sur l’exploitation qui en cultive depuis 1967 en bio – bénéficie de conditions très favorables, avec un bon ensoleillement l’été et des sols sablonneux filtrants permettant une culture sur presque toute l’année. 10 à 12 ha lui sont consacrés tous les ans sur les 80 de l’exploitation, spécialisée dans les légumes de plein champ (poireau, mâche, céleri, pomme de terre). Les carottes sont semées en serre froide à partir de novembre-décembre puis en tunnels nantais (1,4 m de large) de janvier à mars. Les semis de plein champ, effectués jusqu’en juillet, prennent le relais. Dans la rotation, les carottes sont toujours implantées derrière un légume, poireau, pomme de terre ou mâche. Un mélange d’avoine-moutarde- phacélie est semé dès que l’interculture est assez longue. Après broyage et incorporation au sol, suit un passage de gros cultivateur, puis un labour ou roto-bêche et un affinage de surface avec herse rotative et cultirateau. Le semis, en rangs doubles éloignés de 4 cm avec inter-rang de 25 cm, a lieu avec un semoir de précision Gaspardo de 4 rangs. “Il se fait à une densité d’un million de graines par ha soit une graine tous les quatre centimètres”, précise Guillaume Rolland, l’un des trois co-exploitants. La ferme, qui ne sème que des types nantais, utilise surtout les variétés Napoli et Miami, du semencier Bejo.
Déherbage à la vapeur
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