Avec 913 nouveaux engagements notifiés auprès de l’Agence Bio sur dix mois à fin septembre 2018, la viticulture bio française s’envole ! Une hausse historique des conversions de 53 % comparée à l’an dernier, avec en trio de tête l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Jamais le nombre annuel de conversions en viticulture n’a été aussi élevé. Il faut remonter à 2009 avec ses 729 nouveaux engagements pour être au plus près du boom de cette année. Et en comptant le dernier trimestre 2018, on pourrait flirter avec le millier de nouveaux vignerons bio, contre 657 en 2017. “La dynamique est très forte, surtout dans le Sud. Les vignerons sont de plus en plus sensibles aux dangers des pesticides, et aux attentes des consommateurs pour un vin réellement le plus naturel possible’, analyse Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio. Côté surfaces, il est encore trop tôt pour donner des chiffres. Mais sachant qu’en viticulture, la moyenne en 2016 est de 7 hectares (1) par nouvel engagé, on peut estimer l’envol du vignoble français mené en bio à plus de 6 000 hectares supplémentaires. Fin 2018, le vignoble bio et en conversion français pourrait avoisiner les 85 000 hectares.
producteurs en 2018
Top 9 des régions
L’Occitanie, en passant de 226 engagés l’an dernier fin septembre à 325 cette année, fait un bond de 146 %, après quatre ans de ralentissement depuis 2013. Loin derrière arrive la Nouvelle-Aquitaine qui compte 160 nouveaux notifiés (contre 106 l’an dernier), soit une hausse de 47 %. La Paca suit avec 131 engagements, contre 98 l’an dernier (+ 96 %). Auvergne-Rhône-Alpes avec 90 nouveaux vignerons bio et le Grand Est avec 82 sont aussi très dynamiques. Les 53 nouveaux viticulteurs convertis de Bourgogne- Franche Comté reflètent un vrai sursaut. Le Val de Loire avec 34 engagements, tout comme la Corse avec 15 et Centre-Val de Loire avec 20 continuent aussi leur progression. Il reste à savoir s’il y a eu des arrêts d’activité. Or comme le signale l’Agence Bio, hormis les départs à la retraite, les retours en arrière sont toujours très faibles (2).
C. R-F
(1) 2017 ne peut être prise en référence, car elle inclut des agrandissements.
(2) Au total, entre 3 et 4 % d’arrêts ces dernières années.