La France compte 845 440 ha en bio et en conversion, selon les chiffres de l’Agence Bio, fin 2010. Cet essor de 25 % en un an est sans précédent. 20 604 fermes sont en bio, soit presque 4 % des exploitations françaises. Au total, la filière recense près de 31 000 opérateurs et pèse près de 3,5 milliards d’euros.
Et la croissance continue sur 2011, malgré un ralentissement observé des engagements. Au 1er juin, compte tenu des nouvelles conversions, la bio est pratiquée par plus de 22 000 fermes. “Plus de 30 % des surfaces sont en conversion, observe Élisabeth Mercier, directrice de l’Agence Bio qui suit de très près ce mouvement d’amplification. De plus, malgré la crise générale, le marché est au diapason, avec une augmentation de plus de 10 % par an. La part des achats extérieurs baisse. Ce sont autant de signaux positifs pour cette filière en pleine structuration.”
Boom des conversions
Fin 2010, les surfaces en conversion s’élèvent à 273 626 ha, dont plus de la moitié (58 %) en première année. En grandes cultures, elles ont fait un bond significatif de 128 % ; en cultures fourragères, de 82 % ; en fruits, de 103 % ; en légumes frais, de 43 %. “La montée en puissance de l’offre est progressive afin de répondre à la demande”, note Élisabeth Mercier. La diversité est de mise et toutes les productions sont concernées. Certes, la part de la bio dans le paysage agricole varie selon les secteurs : les légumes secs (22,4 %), les plantes à parfums, aromatiques et médicinales (13,7 %) et les ruches (6,9 %) s’imposent dans leurs spécialités. (...)