Stocker des grains à la ferme : atouts et contraintes

Le 10/05/2016 à 7:35 par La rédaction
Les cinq silos sur pieds de 30 t, d'Eric Nuttinck, de 5 m de haut sur 3,8 m de diamètre, avec cône à 45°. Tous les silos sont équipés de tubes de ventilation. (credit : Batysilo)
Les cinq silos sur pieds de 30 t, d'Eric Nuttinck, de 5 m de haut sur 3,8 m de diamètre, avec cône à 45°. Tous les silos sont équipés de tubes de ventilation. (credit : Batysilo)

L’afflux de conversions en grandes cultures va accentuer le besoin en stockage. Or les contraintes spécifiques au bio impliquent du matériel efficace – séchage, nettoyage, tri, ventilation, refroidissement – et une mise en œuvre soignée, comme en témoignent, dans notre dossier, des producteurs qui ont fait ce choix. Pratique ancestrale des paysans qui en possédaient le savoir-faire, le stockage des grains à la ferme n’est plus subi, mais choisi. Selon les orientations du système agricole - élevage, grandes cultures, transformation -, les motivations diffèrent : recherche d’autonomie, d’une gestion plus souple de la récolte, d’une qualité mieux maîtrisée, d’une valorisation des prix…

Au début de l’agriculture bio, dans les années 1970-1980, les pionniers y étaient contraints : « les collecteurs étaient rares, souvent éloignés. On a dû stocker nos récoltes, avec des installations autoconstruites, améliorées au fil des ans », témoigne Markus Grober, en bio depuis 30 ans, à Lauraët dans le Gers. Avec deux autres producteurs, il a misé sur le stockage. “Puis nous sommes devenus collecteurs stockeurs d’un volume de 1 000 tonnes, tout en restant agriculteurs avec une activité de transformation.” Aujourd’hui, le contexte est différent : de plus en plus de collecteurs-stockeurs, coopératives ou privés, maillent le territoire. Pour autant, le stockage à la ferme prend de l’essor, estimé à environ 30 % des volumes…
Lire la suite dans Biofil n°105 (mai-juin 2016).