LE DOSSIER DU MOIS :
Virus, bactéries et champignons… Quelle est la place des micro-organismes chez les bio pour prévenir et lutter contre les maladies et les ravageurs ? En tant qu’êtres vivants, leur manipulation et leurs conditions d’utilisation sont complexes – quelle adaptation au climat ? quelle bonne fenêtre d’application ?… – et leur efficacité pas toujours évidente. Pourtant, la recherche et les firmes étudient de nouveaux produits. Loin d’être des solutions miracles, ils semblent intéressants à combiner avec la base de la bio – l’agronomie, les pratiques culturales, le choix des variétés – pour baisser les pressions ou casser les cycles des ravageurs.
INTERVIEW de Philippe Nicot, chercheur à l’unité de pathologie végétale de l’Inra d’Avignon.
Philippe Carnot travaille depuis de nombreuses années sur les maladies des fruits et légumes, notamment pour développer des solutions de biocontrôle et des stratégies de protection intégrée. Il fait le point sur les enjeux liés à l’utilisation des produits à base de
micro-organismes.
Biofil : Depuis quand étudie-t-on les micro-organismes pour la protection des plantes ?
Philippe Nicot : Je connais surtout ce qui concerne la lutte contre les maladies. On commence à parler de lutte biologique contre les maladies des plantes en 1914, en Allemagne, avec l’utilisation de micro-organismes contre la rouille du pin blanc. Dès 1930, l’intérêt du champignon Trichoderma est signalé. Plus récemment (dans les années 1990), un produit à base du champignon Coniothyrium minitans sera un des premiers à être homologué et largement commercialisé au niveau européen contre un agent phytopathogène.
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