Sur une surface de 120 ha, Olivier Chaloche, céréalier bio installé à Cortrat près de Montargis depuis 1990, pratique une agriculture bio− résolument productive. Son objectif ? Dégager du revenu et montrer que la bio peut faire quasiment jeu égal avec le conventionnel.
Située dans le Gâtinais, une région au climat sec − seulement 600 mm de précipitations annuelles – propice aux céréales, l’exploitation d’Olivier Chaloche comporte essentiellement des sols argilo-calcaires plus ou moins profonds et parfois caillouteux mais sains. « Avoir des sols sains est un atout considérable en bio, notamment pour les interventions de désherbage mécanique », juge le céréalier. Sa conversion vers la bio s’est faite progressivement de 1992 à 1998, suite à des prises de conscience écologiques mais aussi à la faveur de la réforme de la Pac. « J’ai été aussi motivé par le défi technique que constitue la production de céréales en bio », précise le céréalier. S’il revendique haut et fort son engagement en faveur de la bio – engagement reconnu par ses pairs puisqu’il est président du Gab Loiret depuis 2011 − Olivier Chaloche n’en est pas moins partisan d’une bio productive, d’aucuns diront intensive. « Mon objectif est d’atteindre 80% des rendements du conventionnel, ceci afin de couvrir des charges de structure élevées (1), mais aussi d’inciter davantage de conventionnels à se convertir en leur montrant qu’on peut obtenir de très bons rendements en bio ».