En grandes cultures, l’azote est souvent le principal facteur limitant les rendements mais aussi la qualité des produits. Le recours à une fertilisation azotée, tant à base d’amendements organiques à libération lente que d’engrais organiques à libération rapide, doit concilier efficacité agronomique et intérêt économique.
“Les apports d’engrais organiques sont de plus en plus systématiques, rapporte Charlotte Glachant, conseillère en grandes cultures bio à la chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne dans l’étude “Gestion de l’azote, les acquis régionaux”, menée de 2004 à 2008 dans le cadre du programme “Demain la bio” (1). Néanmoins, l’efficacité des apports est variable, les produits de plus en plus chers et les problèmes d’approvisionnement croissants.” Dans ce contexte, plusieurs essais régionaux ont été mis en place ces dernières années dans le but de fournir une aide au pilotage de la fertilisation des céréales, blé tendre notamment. Parmi ceux-ci figurent 55 essais conduits de 1995 à 2008 dans le Centre (22), en Ile-de- France (16), dans le Gers (10), en Picardie (5) et dans la Drôme (2). 4 produits (vinasses de betterave, farines de plume, engrais Derome (11-6-2) et fi entes) ont été comparés avec, comme modalité commune pour 33 essais, l’apport de 60 unités d’azote au tallage. “Les résultats montrent qu’il n’y a pas de différence signifi cative entre les produits testés. Si l’impact de la fertilisation sur le rendement est en moyenne de + 5,5 q, avec un tiers de cas non signifi catifs, la hausse du taux de protéines n’est que de + 0,4 % avec 73 % de cas non significatifs, indique Charlotte Glachant...
Retrouvez l'intégralité de l'article "La fertilisation azotée des céréales: un raisonnement global" dans Biofil n°75, Mars/avril 2011