En raison de son exigence en éléments fertilisants, notamment en azote (besoins estimés entre 2,6 et 3,3 unités d’azote par quintal), le blé tendre valorise particulièrement bien les précédents libérant beaucoup d’azote organique.
Aussi, les légumineuses fourragères pluriannuelles (luzerne, trèfle…) sont-elles unanimement considérées comme les meilleurs précédents.
La luzerne
La luzerne cumule tous les avantages. “Elle restitue au sol de grandes quantités d’azote et permet de lutter activement contre l’enherbement grâce aux fauches répétées et à son pouvoir couvrant naturel, rappelle Jean-Baptiste Bonte dans son mémoire d’ingénieur de l’Institut supérieur d’agriculture. Elle autorise généralement l’impasse de fertilisation sur le blé qui suit et, grâce aux efforts engagés en termes de maîtrise des adventices, permet l’absence de labour et la réduction des passages de bineuse et de herse étrille. Au final, avec des charges de mécanisation et de fertilisation réduites, les blés de luzerne génèrent des marges brutes plus élevées grâce, également, à des rendements plus élevés.” “La luzerne est un très bon précédent à blé, à condition que sa destruction soit faite suffisamment tôt, en juillet ou août. Si on la détruit en septembre, on peut créer une faim d’azote pour le blé qui suit, tempère Bertrand Chareyron, responsable de la ferme expérimentale d’Étoile-sur-Rhône dans la Drôme. Pour ma part, je considère que le maïs valorise bien mieux la luzerne en première année après sa destruction.”
La féverole
Selon Jean-Baptiste Bonte, les blés de féverole montrent moins d’intérêt. “La féverole en tant que précédent permet seulement de réduire l’apport d’azote organique, par rapport à un blé de colza, d’environ une tonne de vinasse, soit deux tonnes à épandre au lieu de trois, mais elle ne permet pas de lutter particulièrement contre l’enherbement et restitue moins d’azote qu’une luzerne.”...
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