Sommet de l’élevage : cultiver l’esprit filière bio

Le 01/12/2017 à 7:32 par La rédaction
(De d. à g), Philippe Cabarat, président de la commission bio d’Interbev, Jacques Secque, co-président d’Unébio, Éric Gouy, chef de rayon boucherie Auchan Aubière, Murielle Bayle, responsable du pôle Est d’Unebio, Luc Mary, directeur de Sicaba, Benoît Granger, directeur de SCA Le Pré Vert.

L’approche responsable de la production est la clé de la réussite de la viande bio” martèle la commission bio d’Interbev. Lors du Sommet de l’élevage à Cournon, le 5 octobre, des opérateurs – producteurs, abatteurs et transformateurs – rappellent la nécessité de travailler en filière bio organisée.
Le refrain n’est pas nouveau. Mais il s’amplifie avec l’essor des conversions des fermes d’élevage en hausse de 30 % (+ 3 280) en 2016 vs 2015, même si le rythme s’est ralenti en 2017. “Le double challenge est de ne décevoir ni les consommateurs ni les éleveurs”, insiste Philippe Cabarat, président de la commission bio d’Interbev, l’interprofession de la viande. Si en bio, 74 % des premières mises en marché des animaux se font via des organisations de producteurs et des coopératives (1), les éleveurs convertis de fraîche date, convoités par de nouveaux opérateurs issus du conventionnel, n’ont pas forcément le réflexe de s’inscrire dans une telle démarche.
Car le marché est très attractif : “la demande est dopée par les élargissements de gamme des fabricants, l’ouverture de nouveaux points de vente et l’intérêt grandissant des artisans de bouche”, confirme Jean-François Deglorie, animateur de la commission bio d’Interbev. La viande bio s’impose de plus en plus, même si elle ne pèse que 8 % de l’ensemble des produits bio. Le bond de 13 % en trois ans du chiffre d’affaires en viande bovine confirme la tendance. L’avenir est prometteur. Dans ce contexte, la filière doit rappeler ses fondamentaux. “Anticiper, organiser, fédérer, former, communiquer, tels sont les défi s à relever !”, résume Jean- François Deglorie.
Christine Rivry-Fournier