“Avoir une couverture bio nationale”
Au début de l’année, Sanders a mis en service une usine dédiée à l’aliment bio pour bétail à Rethel dans les Ardennes. Un investissement d’un million d’euros. À l’occasion de l’inauguration, le 4 avril dernier, Sophie Thouenon, directrice des marchés biologiques, explique la stratégie du groupe.
Biofil : Que représente le marché bio pour Sanders ?
Sophie Thouenon : Cette offre vise les producteurs et nos clients de l’aval car nous développons la pluralité des modèles de production. Ce, afin de satisfaire les consommateurs finaux : on parle de productions biologiques, non-OGM ou conventionnelles. Par conséquent, nous devons répondre à toutes ces demandes et accompagner nos producteurs pour qu’ils puissent y faire face. À travers Alinat, nous proposons une marque spécifique pour les aliments biologiques qui illustre tous les piliers de notre démarche : la sécurisation des matières premières, le professionnalisme des producteurs, notre approche filière et notre maillage de proximité avec les producteurs.
Combien d’usines dédiées au bio possédez-vous ?
S.T. : Nous avons deux usines : outre celle de Rethel, on exploite également le site d’Allègre-les-Fumades (Gard) convertie il y a quatre ans.
Quels sont vos objectifs pour le site de Rethel ?
S.T. : D’ici deux à trois ans, nous projetons d’atteindre entre 5 000 et 10 000 tonnes sur la grande région Hautsde- France et Grand Est. Une production toutes espèces : ruminants en lait et viande, petits ruminants, volailles de chair et de ponte, et porcs. La capacité de l’usine est de 20 000 tonnes.
Quels sont vos débouchés ?
S.T. : Pour l’entreprise, la conversion au bio représente un véritable enjeu. En poules pondeuses, nous avons notre propre filière avec les œufs Matines. Pour la volaille de chair, nous avons des abattoirs. Pour le lait, où l’organisation de la production est un peu plus séquencée, ce sont des coopératives.
Dans ce schéma, que représentent les poules pondeuses ?
S.T. : Au niveau de l’usine d’Allègre-les-Fumades qui produit 16 000 tonnes, c’est environ 85 % de nos volumes. Dans les années à venir, nous resterons dans cet ordre de grandeur. Cela s’explique par le fait que, contrairement à un ruminant, une poule pondeuse ne mange que de l’aliment.
Propos recueillis par Gilles Hardy