L’entrée en application du règlement européen 834-2007, depuis le 1er janvier 2009, impose de nouvelles contraintes aux fabricants d’aliments bio pour le bétail. Si la régionalisation des approvisionnements est déjà effective, l’obligation, à brève échéance, de formuler à 100 % bio pour les monogastriques les divise.
Pour le Comité national de l’agriculture de l’Inao, le nouveau règlement européen n’est pas une réglementation moins-disante : “Le lien au sol existait dans le Repab-F mais avec beaucoup de dérogations, en fonction des situations, des années, ce qui le rendait moins visible, voire le mettait à mal à la moindre difficulté”, admet Marine Renaudin, chargée de mission agriculture biologique à l’Inao, l’Institut national de l’origine et de la qualité, établissement public sous tutelle du Ministère de l’agriculture et de la pêche. Pour elle, l’un des intérêts majeurs de ces textes est de “limiter les souplesses d’interprétations et de dérogation”. Via l’Inao, c’est désormais l’autorité publique qui gère ces dérogations, et non plus les organismes certificateurs, ce qui lui semble un gage de meilleure application. “L’écriture de ce règlement entre clairement dans l’objectif européen de développement de l’agriculture biologique. En respectant l’éthique de la bio. Ainsi, le lien au sol est désormais inscrit au niveau européen.” Mais si le hors-sol est toujours interdit, le lien au sol passe désormais par le fabricant d’aliment. C’est la clause d’approvisionnement majoritairement régional.
Régionalisation déjà effective
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