Un BPREA et une formation à l'entreprenariat agroécologique : mieux sécuriser son installation

Le 11/07/2022 à 6:59 par La rédaction

En quête de reconversion, Nicolas Revol quitte son métier d'ingénieur électronique et fait un an de woofing dans des fermes bio. « J'ai un profil high-tech, mais Je voulais une activité ayant un faible impact sur le réchauffement climatique, j'ai testé la permaculture, et je veux être en production certifiée bio, mais je souhaite aussi réussir à monter une entreprise viable », explique-t-il. Après un BPREA ­ brevet professionnel responsable d'exploitation agricole ­ effectué à distance auprès du CFPPA d'Ondes en maraîchage bio, le candidat à l'installation cherche des terres pour s'installer en région parisienne. « J'avais tout à apprendre, reconnaît-il. Cette formation m'a apporté des connaissances en agronomie, techniques cultures, réglementation, possibilités d'aide, contraintes d'hygiène, commercialisation, mais ce n'était pas suffisant. »

Business plan et communication

Pour être mieux armé, Nicolas Revol se tourne alors vers une autre formation baptisée Atterrir ciblée sur l'entreprenariat agroécologique. Celle-ci est dispensée par l'école Matrice, une association parisienne qui accompagne les porteurs de projets. « J'ai appris à construire un business plan, une stratégie de communication et de marketing, et un diagnostic territorial, pour s'intégrer, activer des réseaux et trouver des marchés locaux », exprime le futur maraîcher.

Cette approche a conforté son installation en bio. Il a pu trouver un terrain suite à l'appel à projet de Bièvres, une commune de 4 000 habitants au sud de la région parisienne. « La municipalité met à disposition cinq hectares en fermage et des bâtiments de base, prend en charge les frais du forage », détaille-t-il. Il s'installe en EARL avec un associé, ex-formateur agricole. Leur ambition est de produire des légumes de plein champ et sous abris, planter un verger et installer un élevage de poules pondeuses. « À terme, l'objectif est d'approvisionner la cantine scolaire. » La ferme de Gisy est en train de démarrer, et Nicolas Revol sait qu'il sera encore longtemps en formation sur le terrain.