Le Grenelle de l’environnement l’a affirmé : l’utilisation des produits de biocontrôle doit se développer. À côté des petites entreprises très impliquées dans ce secteur, les industriels de la chimie y portent désormais un intérêt réel. Mais tous les signaux ne sont pas au vert, notamment du côté de la réglementation : les simplifications se font attendre. Par manque de volonté politique ?
Le Grenelle de l’environnement est passé par là, avec l’objectif annoncé de diminuer de 50 % le recours aux pesticides en France en dix ans. Dans son point 17b, le plan Ecophyto 2018, lancé en 2008 et piloté par le ministère de l’Agriculture, le dit noir sur blanc : il faut faciliter la mise sur le marché des produits alternatifs, notamment de biocontrôle. En 2011, le député Antoine Herth remet un rapport au ministre sur cette thématique ; douze mesures en sont retenues pour constituer la “Feuille de route biocontrôle”. En septembre 2012, le ministère publie la liste des produits concernés par le Nodu (nombre de doses unité) Vert Biocontrôle : des produits dont l’utilisation n’entrera pas dans le calcul de l’Indice de fréquence de traitements (IFT, un indicateur mis en place pour le suivi du plan Ecophyto). Suite à quoi, le 9 janvier 2013, un accord cadre est signé avec de nombreux signataires : pouvoirs publics, organismes professionnels, instituts techniques, recherche, l’UIPP, FNE, etc. (1).
Bref, comme pour le Nodu, tous les feux seraient-ils au vert ? Du côté des entreprises, il semble que le message soit passé, avec des programmes de recherche, des innovations, quelques homologations, et l’intérêt grandissant des industriels de la chimie pour ce secteur.
Une histoire de plus de 50 ans
Le biocontrôle ne vient pas de sortir du chapeau.
(...) Retrouvez la suite de cet article dans Biofil n° 90.