Mouches de l’ olive : changer notre échelle de travail !

Le 22/02/2016 à 7:30 par La rédaction

En 2014, la filière oléicole française a perdu 70 % de la récolte attendue à cause de la mouche de l’olive. Au salon Tech & Bio 2015 à Valence, le professeur Nikos Papadopoulos, de l’université de Thessalie (Grèce) a présenté un projet de lutte contre ce fléau.

Cette Bactrocera est spécifique à l’olive, mais sa biologie ressemble à celle de la plupart des mouches. (crédit photo : A. Siciliano)
Cette Bactrocera est spécifique à l’olive, mais sa biologie ressemble à celle de la plupart des mouches. (crédit photo : A. Siciliano)

"Cette Bactrocera est spécifique à l’olive, mais sa biologie ressemble à celle de la plupart des mouches : elle pond un oeuf par fruit ; la larve qui en sort creuse une galerie et le fruit abîmé pourrit sur l’arbre ou tombe prématurément.” Les dégâts sont à la fois qualitatifs et quantitatifs. La lutte contre cette mouche est délicate car l’insecte survit plusieurs mois dans le verger, se disperse sur de longues distances et quatre à six générations peuvent se succéder dans l’année. La menace sur les olives s’étale ainsi de juin à décembre. Déroulant sa conférence en bon pédagogue, Nikos Papadopoulos balaie les méthodes de lutte utilisables en bio, plus nombreuses que ne le croient les producteurs : “La pulvérisation classique d’insecticides biologiques
localisés ou en plein, le piégeage de masse, les dispositifs “attack & kill”, les pulvérisations de kaolin, les lâchers de parasitoïdes ou de mâles stériles sont aujourd’hui des solutions utiles en agriculture biologique, mais à l’efficacité limitée”, reconnaît-il. Selon le professeur, ce manque d’efficacité est lié à une échelle de travail trop petite. “L’agriculteur ne peut pas appréhender seul l’évolution des populations de mouches sur un territoire. Il faut une approche plus globale. L’insecte est mobile ; il passe d’un verger à l’autre, d’une exploitation à l’autre...
Lire la suite dans Biofil n°103 (janvier-février 2016)