Le 14 avril dernier à Aubiac (47), Philippe Lassalle Saint-Jean a été élu président d’Arbio Aquitaine. Artisan siropier, il dirige la maison Meneau, en Gironde, dont 60 % de la production est bio.
Il prend la suite de Patrick Grizou qui ne souhaitait pas se représenter. Philippe Lassalle Saint-Jean, relié au collège transformateurs, souhaitait “travailler en binôme avec quelqu’un de proche du monde agricole”. Il se réjouit donc de l’élection de Benoît Granger au poste de premier vice-président : ce dernier, éleveur de bovins bio en Dordogne, responsable de la SCA le Pré Vert à Périgueux, une coopérative 100 % bio qui regroupe 40 éleveurs, appartient au collège producteurs. Ce tandem va pouvoir assurer la mission que s’est fixée Arbio Aquitaine sur la structuration amont et aval de la filière bio régionale. Avec pour objectif de faire travailler ensemble, au maximum, producteurs et transformateurs aquitains. Le projet, porté par la Région, de création d’une marque régionale bio, va dans ce sens et Arbio Aquitaine s’impliquera dans ce chantier. L’approvisionnement de la restauration collective en produits bio se structure dans la région : 25 lycées pilotes sont accompagnés, avec pour but l’introduction, au cours de cette année, de 10 % de produits de qualité et de proximité dont au moins la moitié en bio. Objectifs similaires pour les collèges et restaurants administratifs. Par ailleurs, Arbio Aquitaine participe au projet de pôle conversion du Conseil Régional d’Aquitaine, en vue d’une amélioration du parcours à la conversion vers la bio. Philippe Lassalle Saint-Jean entend aussi mener des actions de sensibilisation en direction des conventionnels. En 2010, Arbio Aquitaine a enregistré 25 nouvelles adhésions (sur 85 au total) et estime aujourd’hui représenter le poids économique et social des deux tiers des producteurs bio d’Aquitaine. Dans la région, la bio génère 800 emplois directs, avec une augmentation de 35 % en 2010. Le Lot-et-Garonne et la Dordogne sont les champions régionaux pour les surfaces agricoles certifiées bio. La vague de conversion observée en 2010 profite aussi à la Gironde et à ses exploitations viticoles.