Transformation : Celnat recherche producteurs d’avoine

Le 30/09/2011 à 12:36 par La Rédaction


Celnat, transformateur de céréales biologiques basé en Haute-Loire, développe son activité et recherche de nouveaux producteurs d’avoine.

Celnat transforme actuellement 3000 t d'avoine pan an. Les besoins vont être doublés avec l'extension de l'usine.

Actuellement, une centaine de producteurs fournissent l’entreprise, installée à Saint-Germain-Laprade. “Nous sommes un partenaire intéressant car nous achetons une large gamme de céréales”, précise Robert Celle, son fondateur. Orge, seigle, blé dur et blé tendre, grand et petit épeautre alimentent la transformation. L’avoine, en particulier, a le vent en poupe, en flocons, son ou farine. “Elle est de plus en plus reconnue comme une céréale de santé”, ajoute-t-il. Pour satisfaire la demande en forte croissance, Celnat s’est lancé dans la construction d’une nouvelle usine de transformation dédiée en grande partie à l’avoine pour des produits vendus en France et au sud de l’Europe.

Quelle avoine ?

 “Nous apprécions les variétés assez rustiques, plutôt d’hiver, explique Robert Celle. Elle peut être semée en fin de rotation sur des terres pauvres et acides. Nous achetons uniquement de l’avoine à écorce pour obtenir la meilleure qualité de gruau et de flocon. Nous la décortiquons au fil de nos besoins pour éviter les risques d’oxydation.” Dalguise, Peniarh ou Winnipeg sont évoquées en variétés d’hiver mais aussi Duffy ou Poncho pour celles de printemps. “Les producteurs savent ce qui réussit le mieux à leur terroir”, ajoute le transformateur. Ils sont recherchés au nord de la Loire, où le climat est bien adapté à l’avoine. “Les volumes minima attendus par producteur sont de 25 t par chargement et nous apprécions qu’ils soient équipés de silo et de séparateur pour le pré-nettoyage”, précise Robert Celle. L’entreprise prend en charge le transport. La qualité est le 1er critère de choix (voir ci-dessous).

 10 M d’euros d’investissements

 C’est le coût de la nouvelle usine de transformation, silos compris, une extension sur le site actuel. La construction commence à l’automne et l’usine sera opérationnelle début 2013 ; trois capacités de silos – 50, 100 et 200 t – pour une vingtaine de cellules, extensibles. “Aujourd’hui nous transformons 3 000 t par an d’avoine biologique. Notre objectif d’ici 3 à 4 ans est d’arriver à 6 000 t”, précise Robert Celle. Le gruau entier sert à faire du gros flocon pour une large gamme de produits : müesli, 5 céréales, crunchys…. Le petit flocon, réalisé à partir du gruau coupé, est destiné à des préparations culinaires et galettines. Quant au son d’avoine, utilisé notamment dans les régimes amaigrissants, il est obtenu à partir du gruau ou du petit flocon, une fois la farine extraite, pour concentrer les fibres. “Le son est un produit noble, à ne pas confondre avec l’écorce, rappelle Robert Celle. Nos méthodes de fabrication utilisent des technologies douces de cuisson à la vapeur, dans le respect de la qualité nutritionnelle que l’on peut espérer trouver avec des produits bio.”

Frédéric Ripoche

Les Pincipaux critères qualitatifs

- Avoine avec écorce - Gruau clair, exempt de taches - Poids spécifiques (PS) : entre 53 et 54 kg/hl - Taux d’humidité : 14 % max pour une bonne conservation en silo - Pas d’odeur de rance ou de moisi