Au cœur du salon de l’Agriculture, le Séminaire international de l’Agence Bio, en conviant chaque année des acteurs bio d’autres pays, dresse un panorama des avancées mondiales.
L’édition 2011 a évoqué les bénéfices de ce mode de production dans les pays plus pauvres, au Togo, sur le pourtour méditerranéen ou en Amérique centrale ou du sud.
Moment de témoignages et de rencontres, le Séminaire de l’Agence Bio présente, recueille et analyse les évolutions de la bio planétaire. “Cette mise en perspective alimente nos réflexions sur nos stratégies de développement et contribue à guider nos choix”, résume François Thiery, président de l’Agence Bio, en ouverture du Séminaire.
Si la bio se propage dans le monde, il ne faut pas oublier que ne dépasse pas encore 1 % de la surface agricole (lire p. 5). Quant aux marchés, ils se concentrent surtout entre l’Amérique du Nord et l’Europe. “La France et l’Allemagne sont les deux principaux consommateurs, réalisant la moitié du chiffre d’affaires européen de la bio”, rappelle Jean-François Hulot, chef de l’Unité Agriculture Biologique de la Commission européenne. Dans l’Union, 30 % des achats bio sont allemands.
Certes, nombreux sont les pays qui cherchent à stimuler leur marché intérieur, comme l’Italie via la restauration scolaire notamment à Rome ou l’Espagne, en misant sur la promotion. Au Danemark par exemple, la bio se renforce : 30 % de la consommation de lait et 10 % de la production laitière sont bio. En Autriche, qui compte 18 % de ses surfaces en bio, surtout en zone montagneuse, elle est très ancrée dans le territoire. “Dans un contexte de crise, on constate que la bio tient le cap, nourrie par un besoin de réassurance, et davantage d’implication dans ce qui est plus naturel”, analyse Élisabeth Mercier, la directrice de l’Agence Bio.
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Christine Rivry-Fournier
Retrouvez l'intégralité de l'article dans Biofil n°75.