Cette troisième édition, dans le cadre du Cese (Conseil économique, social et environnemental), réunit start-up, grands groupes agricoles et agroalimentaires, personnalités politiques et syndicales, investisseurs… et agriculteurs. Plus d’une centaine de start-up exposent leurs innovations en Agtech et Foodtech, c'est-à-dire destinées à transformer le secteur agricole et alimentaire via le digital. Pas de doute, l’agriculture est entrée de plain-pied dans l’ère de la data, de l’automatisation, des objets connectés, des drones… Et les agriculteurs sont à la pointe. Pour La ferme digitale, cette révolution doit se mettre aussi au service de l’environnement : « Notre ambition est de promouvoir une agriculture performante sur le plan économique mais aussi environnemental, durable, et citoyenne », insiste Florian Breton, co-président de La Ferme Digitale et fondateur de Miimosa – plateforme de financement participatif par dons avec contrepartie et prêts participatifs. Les 56 interventions de LFDay abordent de nombreux aspects de la transition : alimentaire, énergétique, environnementale, économique, numérique, technologique, sociétale… En revanche, la bio y est encore (trop) discrète.
Incubateur créateur de valeurs
Née en janvier 2016, la Ferme Digitale est une association fédérant une trentaine de start-up et entreprises innovantes… Ses membres sont issus de tous les secteurs de l'économie agricole et agroalimentaire, de l’approvisionnement, financement, commercialisation, big data, objets connectés, softwares, etc. « Elle est un incubateur qui stimule les acteurs, et crée des synergies entre les entreprises afin de trouver des idées malines répondant aux besoins et générant de la valeur », résume Paolin Pascot, co-président, et co-fondateur d’Agriconomie, plateforme d’achats spécialisés.
Optimiser le métier d’agriculteur
« Il faut investir en France pour garder la souveraineté du data, et traiter toutes ces données pour simplifier et optimiser le travail des agriculteurs, formule Florian Breton. Pour l’instant les levées de fonds augmentent mais sont encore trop faibles. On est dans le début d’une dynamique. » L’exemple de la start-up Axioma France à Brive la Gaillarde montre comment créer des synergies positives : après une phase de recherche et développement en biostimulants, l’étape de commercialisation a pu démarrer : « Nous avons trouvé de bons partenaires pour nous soutenir dans notre phase de développement », exprime son dirigeant-fondateur, Anthony Bugeat. L’approche de Naïo Technologies est similaire : « Rejoindre La Ferme Digitale a tout son sens car l'innovation robotique comme levier d'amélioration des conditions de travail des agriculteurs et de respect de l'environnement représente ce en quoi nous croyons depuis le début. C'est ce que nous appelons l'agrobotique ! Et partager ces valeurs avec d'autres acteurs de l'agriculture de demain nous motive énormément ! », se réjouit Gaëtan Séverac, co-fondateur.
Christine Rivry Fournier