Tout est bien qui finit (ou plutôt commence bien) pour Xavier Dupuis actuellement en train de lancer ses premières cultures, sur la Ferme de la Haye, dans les Yvelines : à 40 ans, cet ingénieur agronome, diplômé de l’école de Purpan, entame une nouvelle étape dans sa vie professionnelle, en devenant producteur bio.
Pourtant, il a bien failli passer à côté de cette opportunité, car ces terres étaient à deux doigts de se transformer en circuit de Formule 1. “J’ai eu beaucoup de chance, avoue-t-il. Ce retournement de situation était inespéré.” En 2008, il décide en effet de poser sa candidature à la reprise de cette ferme, rachetée par le Safer à la mairie de Paris, soit 115 ha d’un seul tenant et irrigables, situés sur les communes de Flins et des Mureaux, dans la vallée de la Seine. Abritant huit captages d’eau, elles sont en zone sensible, destinée à la bio.
Candidat à l’installation
Une quarantaine de dossiers sont en lisse, et le sien n’arrive qu’en seconde position. “Ce n’était pas mon heure !” Coup de théâtre, le Conseil général des Yvelines décide de réquisitionner le site pour implanter un circuit de Formule 1, faisant passer la bio aux oubliettes. C’était sans compter la très forte mobilisation citoyenne déclenchée aussitôt, menée notamment par un collectif d’associations. Grâce à cette lutte fructueuse, la décision d’abandon du circuit intervient fin 2009. La recherche d’un candidat à l’installation en bio reprend alors...
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Retrouvez l'intégralité de l'article dans Biofil N° 72- septembre/octobre 2010