Édouard Rousseau préside la commission “filières bio” de Coop de France. Céréalier en bio sur 185 hectares depuis 12 ans à Surgères, en Charente-Maritime, il est aussi président de la Corab, coopérative bio de St-Jean d’Angely.

Quel bilan tirer après deux ans de présidence ?

Les coopératives sont de plus en plus nombreuses à s’engager vers la bio. On en compte 350 aujourd’hui, dont un tiers en vin, 60 en collecte de céréales et oléoprotéagineux. Fin 2009, 65 % de la collecte de céréales et oléagineux bio était réalisé par des coopératives, 80 % de la fabrication des aliments pour bétail, 45 % de la collecte de lait, 47 % du secteur des poules pondeuses. Les coopératives, qu’elles soient dédiées à la bio ou mixtes, sont incontournables dans la structuration des filières. Pour y voir plus clair, nous avons créé un observatoire et embauché un animateur. Le but est de connaître l’offre et la demande, les flux, les stocks, les besoins des pôles animaux et végétaux. Il nous faut créer des liens pour éviter les dérives. Les filières ne doivent pas se concurrencer, mais elles doivent se réguler, pour se développer de façon la plus équilibrée possible.

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