Chantal Jouanno, invitée des rencontres de l’Agence Bio

Le 09/08/2010 à 9:53 par La Rédaction


“J’ai la conviction que l’agriculture biologique est un modèle agricole d’avenir à soutenir plus que jamais, qui a sa place aux côtés de l’agriculture à Haute Valeur Environnementale”, affirme Chantal Jouanno, secrétaire d’État chargée de l’écologie, en préambule aux rencontres de l’Agence Bio, le 8 juin à Paris.

“La tendance à l’écolo-scepticisme de l’après-Copenhague est passée, tout le monde est conscient que les énergies fossiles sont en fin de course. Il faut donc garder le cap, ne pas baisser les bras”, insiste-t-elle. Au rythme actuel des conversions en 2009, l’observatoire prospectif de l’Agence Bio annonce 4,5 % de la surface en bio en 2012, sachant qu’en 2010, sur les quatre premiers mois, la tendance s’est amplifiée, soit 375 conversions par mois. D’où la nécessité de structuration des débouchés. “Pour avancer, il est indispensable d’encourager les échanges afin d’améliorer la visibilité, et aider ainsi les acteurs de la filière bio à se développer”, reprend Élisabeth Mercier, directrice de l’Agence Bio face aux élus, sociétés de restauration hors domiciles, transformateurs, distributeurs, responsables de cuisines, groupements de développement agricoles, soit plus de 300 participants présents à son rendez- vous annuel.

En France, fort de ses 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en progression, le secteur bio attire de nouveaux opérateurs en quête d’informations et de contacts sur la filière. Quant à la bio en restauration hors domicile, elle a doublé son chiffre d’affaires en un an, passant à 92 millions d’euros en 2009, soit 1,3 % du marché total de ce secteur. “Et la marge de progression est grande, sachant que 22 % des gestionnaires de cantine ont l’intention d’introduire des produits bio dans leurs menus d’ici deux ans”, rappelle la directrice. Parmi les critères à favoriser, le concept “du kilomètre zéro”, si cher aux Italiens, est un atout. Le témoignage de Paolo Agostini, responsable technique du service de restauration scolaire à Rome, le prouve.

Plus de 300 participants ont suivi les témoignages sur l’introduction de la bio en restauration collective, en France et en Italie.

Près de 70 % des 168 000 repas servis quotidiennement dans les crèches, écoles primaires et collèges de la capitale, soit 700 écoles, sont constitués de produits bio, d’origine la plus locale possible. “C’est un engagement de la ville, démarré en 2002, qui constitue désormais le premier marché bio d’Italie”, reconnaît l’invité de l’Agence Bio.