Parents pauvres de l’agriculture française, l’arbre et son corollaire les haies n’ont cessé de régresser depuis la fin de la Seconde guerre Mondiale, victimes de remembrements massifs, d’un manque d’aides publiques et de nombreux préjugés. Pourtant, en dépit de ces obstacles, l’ agroforesterie présente d’indéniables atouts.
“Planter des arbres dans des parcelles cultivées, quelle drôle d’idée !”, affirment spontanément les esprits sceptiques. Pourtant, cette association, déjà pratiquée dans l’Antiquité (oliviers et blé dur ou vigne) était encore courante dans de nombreuses régions au siècle dernier en Bretagne et Normandie (prés-vergers) mais aussi dans le Dauphiné (noyeraies et cultures). Après une longue traversée du désert, l’agroforesterie est depuis peu enfin reconnue par les pouvoirs publics. En 2006, la “circulaire agroforesterie ” a rendu les parcelles agroforestières éligibles en totalité aux aides Pac, sous réserve d’une densité d’arbres inférieure à 50 par ha, alors qu’auparavant il fallait décompter la surface des lignes d’arbres. Puis, en avril 2010, une nouvelle circulaire a élargi cette densité à 200 arbres par ha permettant ainsi de lever un frein supplémentaire au développement de l’agroforesterie. Par ailleurs, dans le cadre de la conditionnalité des aides de la Pac, l’agroforesterie bénéficie d’une reconnaissance de fait au titre des “surfaces équivalentes topographiques”...
Retrouvez l'intégralité de l'article dans Biofil n°79, Janvier/février 2012.