Créé par quelques pionniers en 1982, l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab), structure incontournable de la bio française dédiée à la recherche et l’expérimentation en bio, a dû pourtant batailler pour se maintenir en place et asseoir sa légitimité.
Seul institut technique national spécialisé en agriculture biologique, l’Itab possède une mission stratégique de coordination. Son expertise consiste à identifier et centraliser les besoins techniques et de recherche, monter les projets, valoriser les résultats et le savoir-faire du terrain. Si aujourd’hui ses compétences sont reconnues, son parcours a été semé d’embûches. “Ces 30 années n’ont pas été un long fleuve tranquille, résume sa directrice Krotoum Konaté, qui a rejoint le bateau en 2003. Depuis sa création, l’Institut a connu de nombreux changements et rencontré beaucoup d’obstacles. Et rien n’est encore gagné.” En raison de ses difficultés à s’imposer dans un contexte où la bio peinait à prendre sa place, l’Itab a longtemps souffert d’un manque de moyens. Aujourd’hui, la situation est meilleure, mais fragile (1). “Suite au plan Barnier de développement de la bio en 2007, notre rôle a été confirmé – non sans mal –, et notre budget s’est trouvé amplifié. Entre 2010 et 2011, il a progressé de 21 % lié à une hausse de notre activité et du nombre de projets en cours, et notre équipe s’est étoffée, passant à 20 salariés”, précise la directrice.