En Pays-de-la-Loire aussi, la viticulture bio a des ailes : fin 2010, 1 502 ha de vignes sont en bio, dont 488 ha en conversion, soit une hausse de 20 % des surfaces en un an. 143 exploitations ont choisi ce mode production, et les besoins en appuis techniques s’accentuent.
Déjà, suite à l’année catastrophique de 2007 et les ravages du mildiou, les vignerons bio avaient décidé de s’organiser afin de trouver collectivement des solutions techniques pour faire face aux maladies de la vigne. Deux groupes, l’un sur la zone Anjou-Saumur-Sarthe, et l’autre sur le pays nantais-Vendée, se sont alors constitués. “Depuis 2008, nous échangeons et mettons en commun nos problématiques et nos connaissances techniques, nous éditons des bulletins d’alertes locaux et élaborons des partenariats avec des experts pour bénéficier d’un regard extérieur”, expliquent-ils, rassemblés au sein de la Cab (Coordination agrobiologique des Pays de la Loire) qui compte une cinquantaine d’adhérents vignerons.
Vers des vins “vrais”
En 2011, pour renforcer ce soutien technique, les vignerons s’entourent des compétences d’une technicienne, Nathalie Dallemagne. Celle-ci est chargée, via la Cab, de prodiguer ses conseils à tous les vignerons bio et en conversion qui en font la demande. Sa formation et sa solide expérience en biodynamie et vins sans soufre l’amènent à animer un groupe de viticulteurs déjà sensibilisés à la confection de vins naturels, et soucieux d’améliorer davantage leurs pratiques. “Il s’agit d’accompagner, d’apprendre à chacun à développer ses connaissances et son sens de l’observation, à faire ses choix, à prendre sa décision finale, à devenir indépendant et à s’épanouir dans son métier de vigneron”, détaille l’animatrice. (...)
Christine Rivry-Fournier
Retrouvez l'intégralité de cet article dans Biofil n° 78.