En Occitanie, le vignoble bio atteint 9,5 % des surfaces régionales en vignes, avec un regain de conversions en 2017.
Première région bio de France, l’Occitanie atteint près de 8000 producteurs bio en juin 2017, soit une hausse de 8 % par rapport à l’an dernier (1).
Ses surfaces bio se multiplient : elles couvrent 362 000 hectares fin 2016. Du côté de l’aval, la dynamique est également très forte (2) avec 1415 transformateurs et près de 600 distributeurs. “L’essor de la bio s’accélère dans tous les secteurs, pour atteindre plus de 11,5 % de la surface agricole”, confirme Amélie Berger, coordinatrice de Sud-et-Bio, l’interprofession de l’ex-Languedoc-Roussillon. Cette croissance exceptionnelle, enregistrée surtout depuis deux ans, nécessite une gouvernance capable de structurer les filières sur les 13 départements de la nouvelle région. “Le conseil régional et la Draaf nous ont demandé de dialoguer et de travailler tous ensemble pour n’avoir qu’un seul interlocuteur, explique Amélie Berger. Compte tenu des fonctionnements différents des deux anciennes régions, cela a pris du temps.”
Une interprofession régionale
À l’instar de l’Agence Bio, les quatre grandes familles sont donc réunies au sein de la nouvelle gouvernance – chambre d’agriculture régionale, Frab, Coop de France, l’association des entreprises de l’aval en cours de création –, ainsi qu’un cinquième acteur majeur, Sud Vin Bio. “Il existe une volonté des élus à développer la bio de façon cohérente, complète Anne Glandières, co-responsable bio à la chambre régionale d’agriculture. L’objectif est d’élaborer ensemble un plan régional de développement de la bio.” La nouvelle association interprofessionnelle entrera en fonction dès le 1er janvier 2018. Interlocutrice des pouvoirs publics, ses missions sont aussi de tenir un observatoire régional de la bio, de concevoir la promotion et la communication du secteur, et de se concerter sur les projets de filière et de structuration de l’amont et de l’aval à travers des commissions. Le but est d’accompagner cette forte dynamique, et de la pérenniser. Mais c’est côté financement que le bât blesse.
(1) Chiffres Agence Bio.
(2) 2e place après Auvergne-Rhône-Alpes.
Christine Rivry-Fournier