Les élus locaux et l’État souhaitent-ils vraiment de l’agriculture bio de proximité pour leurs concitoyens ?
La question se pose en Ile-de-France où la pression foncière est à son comble. Fin 2009, l’État annonce la libération, pour 2012, de la base aérienne 217, à savoir 740 ha dont 490 ha d’un seul tenant de terres agricoles à Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne. La profession agricole, dont les chambres d’agriculture et le Gab (1), saisit cette opportunité pour construire un projet innovant d’agriculture bio : un “lotissement” regroupant une quinzaine de producteurs bio sur 100 ha. “Ce concept novateur répond à la fois aux besoins des agriculteurs, à la forte demande des consommateurs locaux en produits bio, et à l’attente environnementale de la société civile”, souligne Angélique Piteau du Gab Ile-de-France. Or, après un an d’études et de pourparlers, la situation se crispe. Les décideurs locaux font intervenir un cabinet d’études qui propose un projet d’urbanisation “d’activité économique et d’agro-industrie”. “Leur proposition est floue, et renvoie notre projet sur d’autres terres… déjà occupées par des agriculteurs conventionnels qui apprécieront…”
Un projet de 15 fermes bio
Pourtant, toutes les conditions sont requises pour un tel projet. Les sols de la vallée de l’Orge sont de très bonne qualité et idéaux pour l’agriculture. (...)
Christine Rivry-Fournier
Retrouvez l'intégralité de cet article dans Biofil n° 78.