Comment améliorer la circulation des connaissances entre la recherche et les agriculteurs ? À l’occasion de Tech&Bio, les chercheurs de l’Inra ont présenté leurs travaux et leurs démarches, au sein d’un stand interactif, ainsi que lors d’un colloque sur la recherche européenne.
Au stand institutionnel de l’Inra, microscopes et posters servent de supports à la rencontre et aux échanges entre chercheurs investis dans le bio et professionnels. Certes, les pistes mises en œuvre par la recherche pour améliorer les performances de l’agriculture bio, autant sur le plan technique qu’économique, se multiplient, mais restent peu connues du terrain. Les programmes en cours se situent tant au niveau français dans le cadre du 3e appel à projet “AgriBio3”, qu’au niveau européen, au sein du réseau européen Era-Net. “Notre approche présentée ici est complète, elle fait le lien entre la santé des sols, celles des plantes, des animaux et des humains”, résume Stéphane Bellon, de l’Unité Écodéveloppement. L’occasion d’expliquer en direct les derniers résultats acquis dans les 8 domaines et sites expérimentaux ouverts à la bio, comme ceux récoltés à Gotheron (Drôme) en arboriculture ou à Versailles-Grignon au domaine de La Cage en grandes cultures. Comme le rappelle le chercheur, la démarche bio remet en cause les raisonnements, car elle consiste à “passer d’un mode de production où chaque problème a une réponse simple, à une agriculture où le problème doit être anticipé, par des stratégies d’évitement ou d’acquisition de résistance, mises en œuvre au niveau du système”.
Approfondir les connaissances
Pas spécifiques à la bio, les connaissances des mécanismes biologiques et écologiques sont indispensables à approfondir. Par exemple, en santé végétale, les interactions entre l’hôte, le bioagresseur et l’auxiliaire constituent une priorité de recherche menée à Sophia-Antipolis. Les chercheurs y étudient aussi la façon de combiner les différentes méthodes de lutte à l’échelle de l’agro-écosystème dans le but de contrôler les populations de ravageurs. (...)
Christine Rivry-Fournier
Retrouvez l'intégralité de cet article dans Biofil n ° 78.