Alors que la bio française vient à peine de dépasser 3 % de la SAU, le réseau Fnab reste plus que jamais vigilant quant à l’engagement de l’État vis-à-vis de l’essor de la bio. Très mobilisée sur le nouveau dispositif d’aides à la conversion 2011, elle l’est aussi sur les pôles de conversion.
“Au-delà des déclarations, les paysans bio d’aujourd’hui et de demain attendent des réponses concrètes et une cohérence globale de l’action publique”, résume fermement Dominique Marion, président de la Fnab à l’occasion de l’assemblée générale du réseau, à Amiens, les 29 et 30 mars. Devant quelque 150 participants, venus d’une vingtaine de régions, 5 actions ont été présentées comme prioritaires pour réaliser les objectifs du Grenelle – 20 % de la SAU française convertie en bio en 2020. D’abord, la Fnab réclame un soutien clair et garanti aux conversions, avec un engagement sur 5 ans, et ce, malgré le changement de pilier qui modifie le financement. Cela passe aussi par la renégociation des aides notifiées à Bruxelles. La fédération milite également pour un déploiement massif de la bio dans les politiques prioritaires de protection de l’eau, ainsi que pour la mise en œuvre de programmes de recherche et de développement ambitieux. Enfin, elle réclame toujours la réaffectation a minima des cotisations payées par les agriculteurs bio spécifiquement au développement de leur mode de production. Cela concerne les fonds CasDar 2011. En plus de ces 5 actions clés, la Fnab reste bien sûr attentive aux questions d’accès au foncier, d’installation, de formation, et de structuration des filières.
À qui profite l’économie ?
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Juliette Lakits
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