Présente pour la 1ère fois au grand rendez-vous annuel des élus locaux, porte de Versailles à Paris, du 22 au 24 novembre, l’Agence Bio a informé sur l’intérêt et les possibilités d’introduire de la bio en restauration collective.
L’objectif de son stand et d’une conférence animée par sa directrice Élisabeth Mercier était de susciter l’intérêt de collectivités locales, à la recherche de formules adaptées à leurs besoins et de précisions sur les disponibilités de l’offre. “Les contacts nombreux confirment la nécessité de mutualisation des expériences et de mise en place de partenariats, exprime Élisabeth Mercier, directrice de l’Agence Bio. Élus et parents d’élèves sont demandeurs de conseils pour parvenir à une introduction régulière de produits bio.”
Les témoignages de municipalités montrent la diversité des modèles, comme celui du Rouret, dans les Alpes-Maritimes, qui sert 400 repas bio par jour. “Pour arriver à 100 % de produits bio, la ville a opté dès 1999-2000 pour une délégation de service public, un cahier des charges attentif à un approvisionnement local et à la saisonnalité, et pour une certification de son activité”, détaille Gérard Lombardo, maire de cette commune de près de 4 000 habitants. Grâce à des menus adaptés, incluant un repas végétarien hebdomadaire et un effort contre le gaspillage, le surcoût, contenu pour les parents, ne dépasse pas 15 %.
Les exemples de Cholet et de Charleville-Mezières illustrent une démarche d’introduction plus progressive et partielle, tout en étant basée sur des partenariats s’appuyant sur les filières bio locales. Rappelons que début 2011, 46 % des établissements de restauration collective ont déclaré proposer des produits bio à leurs convives, même ponctuellement (contre 4 % en 2006). L’introduction est plus significative dans le secteur public.
Pour autant, il existe encore une grande marge de progression avant d’atteindre l’objectif du Grenelle : 20 % de bio en 2012 dans les services de l’État.