Empereur, un mâle de race Blonde d’Aquitaine de 3 ans élevé en bio, a remporté la seconde place au concours général agricole du Salon de l’agriculture, dans la catégorie des 3-4 ans.
D’origine conventionnelle et acheté en copropriété il y a 2 ans, il a grandi dans une ferme certifiée depuis 1998 en Seine-et-Marne. Il est aussi aujourd’hui considéré bio après l’application de la règle des trois-quarts de vie. Fort de ses 1 322 kilos, il a séduit le jury par sa conformation harmonieuse, large d’épaules, cornes fines, arrondi de culotte… : “Depuis son arrivée sur la ferme, il n’a été nourri qu’en bio, avec du foin et des mélanges céréaliers produits cultivés sur l’exploitation, c’est dire comme l’aliment bio est de bonne qualité !”, précise Michel Samson, gérant de la ferme, propriété de Maxime Bras, restaurateur à Paris. “C’est toujours un coup de chance ; même si on acquiert une bête possédant de bonnes disposition, difficile de parier sur des performances de concours.” Les 130 hectares de la ferme, dont 40 hectares en cultures céréalières (mélanges avoine et orge, ou orge pure) et légumineuses (féveroles) fournissent les concentrés aux 50 mères et 2 taureaux. “Fertilisées uniquement avec du fumier composté du bétail, nous atteignons des rendements de 40-45 q en céréales en vitesse de croisière, ce qui est très satisfaisant.” La race Blonde d’Aquitaine, connue pour être très exigeante en aliments, est peu prisée en bio. Mais les performances d’Empereur prouvent que la bio en autonomie peut faire des prouesses. Ses paillettes, qui servent au renouvellement du troupeau, valorisent ainsi les veaux, mâles ou femelles certifiés bio, et bien sûr très recherchés.