Dans les exploitations bio mais aussi tout au long des filières, le processus d’ innovation est continu car les acteurs doivent sans cesse s’adapter aux contraintes spécifiques à ce mode de production. Ces innovations sont techniques, mais aussi sociales et économiques

Tech et Bio vitrine d’innovations, tel était l’objectif des organisateurs. Car les agriculteurs bio à l'instar des conventionnels sont toujours en recherche d’amélioration de leurs systèmes. Comme l’a souligné Pascal Gury, président de l’Agence Bio, en ouverture des Assises européennes de la bio organisées lors du salon, “de mon point de vue d’agriculteur, les nouveautés présentées à Tech et Bio sont plutôt des adaptations de matériel existant. Par exemple, j’ai pu constater que du matériel de maraîchage pouvait aussi être utilisable en grandes cultures”. Preuve que les trouvailles en bio, si elles ne sautent pas aux yeux, sont plutôt l’apanage de spécialistes. D’ailleurs, l’amélioration des matériels au fi l des années n’estelle pas due à la patience de passionnés qui ont mis au point des outils adaptés à leurs besoins, et introuvables en série ? “Nous avons encore du travail à faire, continue le président. Pour ce qui est du matériel agricole, j’ai passé le message à quelques constructeurs présents ici, afin que la prochaine édition du salon nous apporte d'autres solutions.” De son côté, l’Itab n’a de cesse de participer à cette recherche d’inventions pour en faire profi ter à tous. En présentant l’important travail mené en réseau au cours de ces deux dernières années, Laurence Fontaine explique : “au sein du réseau DevAB, nous avons réfléchi ensemble afin de déterminer en quoi l’agriculture biologique était un mode de production innovant et performant. Tout d’abord, il a fallu identifier les innovations, et maintenant, il s’agit de les diffuser”. Des fiches synthétiques présentant des systèmes de production et des pratiques novateurs sont désormais disponibles sur le site du réseau DevAB (voir encadré).

Une sélection variétale novatrice

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