Alors que la France vient d’être condamnée par la Cour de Justice européenne pour son non-respect de la directive “Nitrates”, l’agriculture biologique apparaît plus que jamais comme une – sinon LA – solution à mettre en œuvre sur les zones vulnérables pour réduire ces pollutions des eaux.
La protection de la ressource en eau est un des défis de 21e siècle. Les pollutions agricoles diffuses en pesticides et nitrates (dues aux engrais et à l’élevage intensif) sont dans le collimateur. Dans l’Union européenne, une directive “nitrates” a été prise en 1991, puis une loi “cadre” transposée en France en 2004, visant un bon état des eaux douces et salées en 2015. À 2 ans de l’échéance, la situation reste calamiteuse, les algues vertes liées à l’eutrophisation demeurent un fléau. La condamnation prouve les difficultés de la France – voire ses réticences – à se conformer à cette directive européenne. La fermeture des points de captage, solution expéditive (400 captages sont abandonnés chaque année), n’est pas suffisante, ni satisfaisante, pour améliorer la situation.
De mal en pis
Fin décembre 2012, après d’âpres négociations, les six grands bassins versants français (2) ont adopté la nouvelle carte de leurs zones classées “vulnérables” – celles qui enregistrent des teneurs en nitrates d’au moins 50 milligrammes par litre (mg/l) dans les eaux superficielles.
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