Les rencontres professionnelles de l’Agence Bio, à Toulouse le 11 juin, ont mis en vedette les légumineuses, notamment le soja, déjà très implanté dans le Sud-Ouest. Bien les valoriser est une nécessité, en stimulant aussi les échanges et les partenariats entre la France et l’Allemagne.
“La rentabilité de la bio, notamment des grandes cultures, dépend aussi du potentiel de rendement, donc de la fertilité des sols ; d’où la place judicieuse des légumineuses pourvoyeuses d’azote dans les rotations, surtout dans les systèmes sans élevage, et qu’il faut valoriser”, rappelle d’emblée Hanns Christoph Eiden, président de l’Office fédéral allemand pour l’agriculture et l’alimentation (BLE). Invité aux rencontres professionnelles que l’Agence Bio organise chaque année, il alerte sur l’urgence de se mobiliser : “Les importations de soja augmentent, pour l’alimentation animale, et même humaine, avec ses risques de contamination OGM.” En Allemagne, les surfaces bio ont tendance à fléchir, “alors que les achats à extérieurs progressent, originaires de l’Est et surtout des pays tiers, pour satisfaire une consommation toujours en hausse”. En cause, “la pression sur les prix pour nos producteurs nationaux, le renforcement des contrôles, et la concurrence des productions destinés à la méthanisation”. Valoriser les cultures de soja, lupin, féverole, haricots, pois… est une nécessité pour gagner en autonomie et en traçabilité.
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