Framboise, cassis, groseille, myrtille, mûre… Tous ces petits fruits ont le vent en poupe, et nombreux sont les producteurs bio tentés par cette diversification. Pourtant, au-delà de l’image d’Épinal, ces cultures sont extrêmement chronophages, et méritent une forte valeur ajoutée pour être durables.
Lors du Sival, en janvier à Angers, la conférence sur la production de petits fruits en bio a été prise d’assaut. Beaucoup de jeunes, en projet d’installation ou soucieux de diversification, très enthousiastes, sont venus rechercher des informations. Car, sur ces cultures, il existe encore trop peu de références. L’exposé de Christian Perrier de VetAgroSup Clermont-Ferrand, complété des témoignages des deux producteurs les ont vite ramenés à la réalité : produire des petits fruits en bio est difficile, chronophage, et nécessite une réelle expertise. “D’autant plus que la concurrence des pays de l’Est, notamment de la Roumanie, est très agressive, car les besoins en main-d’œuvre sont redoutables”, reconnaît Jean-Luc Thibault, producteur et transformateur en Maine-et-Loire. (...)