Lors de sa journée “Produire autrement” le 18 décembre à Paris, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a lancé son projet “agroécologique” pour la France. Si, selon lui, l’agriculture biologique en est le modèle le plus abouti, quelle place y tiendra-t-elle ?
“Les gouvernements et les agences internationales doivent stimuler les techniques agricoles écologiques afin d’accroître la production alimentaire et sauver le climat”, déclare en juin 2011 Olivier de Schutter, rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation à l’ONU (Organisation des Nations Unies), en présentant un rapport sur l’agroécologie. Dans son film Les Moissons du futur, la réalisatrice Marie-Monique Robin pousse en avant l’agroécologie qui apparaît comme productive et durable, respectant le sol, l’eau, l’aliment et l’homme. Un must.
Aussi, la barre de l’agroécologie fixée par le nouveau ministre semble-t-elle haute pour la France qui échoue à atteindre ses objectifs en terme de qualité des eaux, de réduction des pesticides et d’accroissement des surfaces en bio. Même si le ministère affirme que “concilier performances économiques et environnementales est possible”, il évite les objectifs chiffrés, tant pour le développement des surfaces en bio que pour la baisse des usages de pesticides, et évoque les moyens plutôt que les résultats. Il annonce six programmes agricoles dont un dédié à la bio. (...)
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