À la ferme de Ventabren dans la Drôme, l’équilibre procuré par le triptyque poulets de chair, grandes cultures et plantes à parfum, aromatiques et médicinales garantit la pérennité de l’exploitation. À l’initiative de cette démarche, Alain Guichard, l’un des trois associés, maintient le cap en conjuguant autonomie et performance.
Depuis ses débuts en 1976, sur la ferme familiale de Montmeyran dans la plaine de Valence, Alain Guichard a dû s’adapter aux vicissitudes de l’agriculture en général et des filières bio en particulier par des évolutions successives et ce, avec très peu d’aides : trop tôt pour un soutien à la conversion, trop novateur pour séduire les banquiers. Bref, il lui a fallu retrousser ses manches, user de l’autoconstruction, être réactif et compter sur le soutien des acheteurs. Et surtout, faire preuve d’une forte motivation : sa sensibilité précoce à l’écologie – déjà, avec son père, il avait testé l’agriculture sans pesticides – s’est affirmée en 1986, au moment de Tchernobyl. “C’est à ce moment que j’ai eu le déclic, j’ai alors entamé une conversion rapide. J’ai démarré par les plantes aromatiques et médicinales touchées par la crise, et en prenant soin de m’assurer des débouchés pour réussir mon pari, raconte le producteur drômois. Il est essentiel de réfléchir au préalable à la façon de valoriser sa production, car la commercialisation n’est pas notre métier de base.”
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Retrouvez l'intégralité de l'article dans Biofil N°65 Juillet-août 2009