Dangereux phytosanitaires
“Cancer et travail”, titre en Une Alternative Santé- avril qui s’intéresse à “tous les métiers à risques”. L’éditorialiste assure que la profession agricole “est touchée par l’explosion de cancers professionnels suite à l’usage inconscient des pesticides”. L’article ajoute que “les preuves faisant le lien entre pesticides et cancers professionnels s’accumulent” tels que “leucémies, cancers de la prostate et ceux de la vessie” et “les viticulteurs et les arboriculteurs sont les plus touchés car les traitements sont plus fréquents”. Et la revue d’ajouter : “Malgré les dénégations de la FNSEA, le lien entre maladies et pesticides est aujourd’hui clair”, ne serait-ce que pour le cancer du pancréas, les lymphomes, etc. « Au rang des preuves toujours, l’étude Agrican, basée sur 180 000 réponses d’agriculteurs et de salariés agricoles, révèle les excès de cancers cutanés, des lèvres, de la prostate, du cerveau, de l’estomac et pratiquement tous les cancers hématologiques.” L’étude Terre menée par la MSA et l’Inserm a mis en évidence le risque de maladie de Parkinson multiplié par 1,9 en milieu agricole. Et l’étude Cerephy de l’ARC a noté le risque de la tumeur cérébrale 2,6 fois plus grand pour ce public. Le mensuel conclut sur “la responsabilité flagrante des pouvoirs publics et industriels”.
Du poison quotidien, suite
Évoquant le livre et film Notre Poison quotidien, Alternatives Économiques-avril estime que “pour retrouver le chemin d’une alimentation et d’une agriculture raisonnables, il faudra sans doute bien plus que quelques films”. Au sujet de l’ouvrage de Marie-Monique Robin, il est cocasse de lire les propos critiques de Marc Mennessier dans Le Figaro-15/03/11 qui se plaît à affirmer : “C’est dans les pays les plus chimiquement pollués que l’on vit le plus vieux”. Dans Le Figaro Madame- 15/03/11, une autre journaliste s’enthousiasme, au contraire, pour cette “nouvelle enquête magistrale et implacable”.
Entreprendre-avril reprend l’argumentation de Marie-Monique Robin et se demande s’il est encore possible de stopper les dérives. Pour la réalisatrice, la seule alternative est d’essayer de manger bio. Du côté de la viande bovine, Louis Orenga, président du Centre d’Information des Viandes explique que la France est loin de l’engraissement intensif pratiqué en Amérique et que chez nous, “60 à 80 % de l’alimentation donnée aux bovins est encore composée d’herbe et de fourrage”.
À noter le livre Bio : fausses promesses et vrai marketing de Gil Rivière, ce n’est pas un pavé dans la mare mais un bloc de béton armé s’amuse Le Figaro- 28/03/11, estimant que Gil Rivière “part en croisade contre le discours bio”. (...)
Par Guy Laluc
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