Les semenciers lancent un appel afin de recruter des multiplicateurs en bio : à l’occasion du Sival et du 1er forum des débouchés, les principaux opérateurs comme Bejo et Vitalis ont salué l’essor de la filière et les besoins accrus en semences bio. La liste des espèces hors dérogation s’allonge.
Convaincre les agriculteurs de se lancer dans la culture de porte-graines bio, tel était l’objectif de la conférence du Sival qui a réuni plus de 170 participants. Une affluence remarquée, preuve que cette filière semences, jusqu’à présent discrète, suscite un intérêt croissant. “La poussée des conversions en bio est motivante, analyse Vincent Houben, chargé de l’agriculture bio à la Chambre régionale d’agriculture. “Avec 17 % de producteurs supplémentaires en 2010, la croissance reste soutenue, et le marché est de toute façon en forte progression, tiré par une forte demande de la consommation”, insiste-t-il. Les besoins des producteurs de plants et des maraîchers en semences bio s’emballent. Ce, d’autant plus que la liste des espèces ou types variétaux hors dérogations s’élargit. La carotte nantaise et l’oignon jaune sont passés en écran d’alerte sur le site semences-biologiques.org. Cette position les rend susceptibles d’être déclarés dans les mois à venir en hors dérogation, incitant ainsi certains semenciers, jusqu’à présents sur leurs gardes, à chercher des multiplicateurs. Présents sur le Sival, Clause et Gautier renforcent peu à peu leurs gammes bio tandis que Vilmorin a lancé ses premières laitues bio fin 2010, avec des nouveautés prévues à l’automne 2011 en variétés de plein champ et d’abri. Spécialisé en bio, Vitalis continue à élargir son offre, tout comme Bejo, de plus en plus impliqué, et tous deux cherchent des multiplicateurs en France.
Christine Rivry-Fournier
Lisez la suite de l'article dans Biofil 74 (janvier-février 2011)