Produire du melon : les conditions pour tourner rond

Le 06/01/2011 à 14:39 par La Rédaction

Culture très sensible et délicate, le melon bio peine à s’étendre sur de plus grandes surfaces, sous abris ou en plein champ, bien que la demande soit croissante. Affaire de spécialistes, ce cucurbitacée réclame une technicité pointue, surtout pour gérer les attaques sanitaires et atteindre la qualité gustative attendue.

Avant tout, le melon doit être goûteux et parfumé, l’objectif étant d’atteindre une bonne qualité gustative, évaluée notamment par un taux de sucre suffi sant – un minimum de 10 sur l’échelle de brix doit être garanti –, pour être considéré mangeable (et non assimilé à une courge !). Plus ce taux augmente, – il peut dépasser les 13, 14 voire plus – plus sa chair est savoureuse. “La différence, c’est la longueur en bouche… Si la sélection variétale a beaucoup amélioré cet aspect, le climat, le terroir sur sol argilo-calcaire avec 8 à 9 de pH, et surtout la conduite culturale sont autant de facteurs infl uant dans sa réussite en bio”, précise Jean-Paul Robert, en bio sur 40 ha au total depuis 1995 à Flaugnac dans le Lot. Il lui consacre 4 hectares en plein champ en plein Quercy blanc. Beaucoup d’observations ainsi qu’un savoir-faire acquis par l’expérience sont nécessaires pour réussir. “Un déséquilibre peut détériorer complétement la qualité du fruit. À 4 000 à 5 000 €/ha de frais de mise en culture, il faut être très vigilant.”

Indispensables rotations

En fonction des régions et des stratégies, le melon bio pousse sous tunnels froids, chenilles, ou plein champ bâché ou non. Les régions du Sud de la France offrent...

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Retrouvez l'intégralité de l'article dans Biofil n°73, Novembre/décembre 2010.