Vinification bio : quid d’un nouveau cahier des charges ?

Le 04/11/2010 à 17:13 par La Rédaction


Alain Réaut, président de la Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique (Fnivab), est ragaillardi après la rencontre avec le Commissaire européen.

Alain Réaut

“J’en ressors très optimiste, convaincu qu’il a la volonté de développer une agriculture biologique de qualité, assure-t-il. S’il a bloqué le cahier des charges sur la vinification bio, c’est parce qu’il l’estimait peu ambitieux sur les sulfites, les pays du Nord voulant conserver les doses intactes du conventionnel.

Mieux vaut un cahier des charges restrictif avec des dérogations en cas d’accidents climatiques. Le commissaire est prêt à remettre le projet au vote si nous arrivons à nous entendre entre pays. Je retiens que la balle est dans le camp des professionnels du vin. L’Italie a les mêmes attentes que nous. Réunissons les autres pays du Sud de l’Europe pour être forts dans les discussions. Mais il faut un dialogue. Je suis sûr qu’en Allemagne, des producteurs travaillent sur de faibles doses de sulfites même s’ils sont minoritaires. Prenons en compte l’attente des consommateurs bio qui ne veulent pas d’intrants d’origine chimique et la réalité technique du producteur. Dacian Ciolos n’est pas opposé à un cahier des charges national mais craint que cela ne retarde l’aboutissement d’un projet européen. Nous allons donc plutôt travailler dans ce sens. Il nous faut un cahier des charges européen pour 2011 !”. Le premier stand vers lequel s’était dirigé le Commissaire européen lors de son tour de foire est celui d’un viticulteur alsacien, André Stentz : “Il s’est montré très intéressé par l’équilibre et la concentration d’un pinot blanc 2009 que j’expérimente sans sulfite3, précise le producteur.