À l’instar de la Lewes Pound, adoptée par une petite ville anglaise du Sussex, ou du Chiemgauer en Bavière, la France s’est dotée d’une monnaie complémentaire.
Barrant la route aux inégalités et à la spéculation, le Sol a pour objectif de redonner à la monnaie sa fonction initiale d’échanges. Présents dans 9 régions, les Sols tournent à Rennes, Paris, Lille, Mulhouse, Grenoble, Carhaix… En pratique, on récupère des Sols suite à un achat dans un magasin bio, une boutique d’artisanat éthique… Enregistrés sur une carte à puce, ils se dépensent au cinéma associatif, au café-librairie ou encore au restaurant bio de son quartier. Près de 70 enseignes les acceptent et les distribuent.
On peut aussi accumuler des Sols grâce à des comportements citoyens comme le bénévolat, qui s’évalue en temps passé. Le centre social Mosaïque, à Lille, accueille des particuliers qui proposent des cours de cuisine, du soutien scolaire… Ces services créditent leur carte en Sols avec lesquels, en retour, ils bénéficient d’activités proposées par d’autres solistes, voire de formations (aide aux premiers secours, Bafa…). Le but est bien de favoriser l’échange pour un enrichissement culturel, social, éducatif, artistique de la société tout entière.