Selon l’Agence Bio, près de 3200 nouvelles fermes se seraient engagées en 2017, contre près de 3700 l’an dernier à la même date. Certes, ce chiffre n’est pas définitif et on ne connaît pas la surface correspondante, mais il montre que l’élan se poursuit très nettement. Si les bovins viande, la volaille et le maraîchage sont toujours en première ligne, les conversions en bovins lait ralentissent. “Il semblerait que les opérateurs laitiers souhaitent réguler un peu l’arrivée des volumes sur le marché après 2018, en retardant certains engagements”, analyse Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio. En grandes cultures, la croissance serait aussi plus modérée. Toutes les régions sont concernées par cette vague de conversions, même si le Sud et la façade atlantique restent les plus impliqués.
Boom du marché
Cette forte dynamique est en phase avec un bond de 21,7 % du marché. Du jamais vu. Fin 2016, celui-ci dépassait les 7 milliards d’euros, restauration hors domicile comprise. “Aujourd’hui, la consommation bio à domicile est estimée à 3,5 % du marché alimentaire à domicile global, avec une pénétration de la bio très variable selon les produits”, précise Florent Guhl. Hors domicile, la bio progresse aussi, même si le rythme est plus lent : +10% en restauration commerciale et +5% en restauration à caractère social pour un total de 400 millions d’euros HT. “Le potentiel est énorme, et la demande très forte. C’est un secteur à structurer”, souligne l’Agence Bio. Côté poids de la distribution, si les grandes enseignes généralistes approchent les 45%
Christine Rivry-Fournier