Sous l'impulsion de Sandrine Le Feur, députée Renaissance du Finistère, La Coopération agricole, le Synabio – syndicat national des entreprises agroalimentaires bio – et Forebio – fédération des organisations économiques 100 % bio –, acteurs économiques représentatifs du secteur bio, ont tenu le 19 octobre une réunion avec une délégation de quinze députés de la majorité.
« L'objectif était de sensibiliser les parlementaires à la crise actuelle touchant l'ensemble de la filière bio, de l'amont à l'aval. Dans un contexte marqué par une forte inflation impactant considérablement la consommation de produits bio, les acteurs économiques ont présenté la réalité de la situation et formulé des propositions de mesures d'urgence dans le cadre du projet de loi de Finances pour l'année 2024 » , explique le communiqué de ce 19 octobre.
Des propositions d’amendements
Alors que des risques de dé-conversion pèsent sur les fermes bio françaises, menaçant l’objectif de développement des surfaces bio françaises inscrit dans la Planification écologique – atteindre 21 % de SAU bio en 2030 vs 10,7 % fin 2022 –, ces organisations ont chiffré un plan d’aides d’urgence pour sauvegarder le tissu productif et renouer avec l’attractivité des filières bio au travers des propositions d’amendements suivantes :
- 271 millions d’euros d’aides d’urgences aux filières bio correspondant au chiffrage des pertes 2023 réalisées par les organisations bio : pertes de valeur lors du déclassement en conventionnel, surcoûts de stockage, export bradé, hausses des charges…
- 50 millions d’euros pour accompagner les communes moyennes à l’introduction de produits bio dans les cantines et atteindre les objectifs de la loi Egalim, soit 20 % de produits bio en restauration collective en 2022 vs seulement 6,6 % à fin 2022-.
- 5 millions d’euros supplémentaires par an pour la communication de l’Agence Bio afin de réaffirmer massivement et régulièrement les atouts de la bio pour relancer la consommation.
« Ces dispositifs immédiats permettront de préserver le potentiel de production et de transformation de produits biologiques en France, condition essentielle pour bâtir l’avenir de la bio dans notre pays » , expriment ces organisations. Ces mesures doivent s’inscrire en complémentarité des mesures de soutien adoptées par le gouvernement ces derniers mois et du travail en cours pour un Plan Bio 2027 ambitieux. « Nous appelons l’ensemble des députés à soutenir ces amendements pour la pérennisation des agriculteur.rice.s, coopératives, groupements de producteurs, et entreprises pleinement engagées dans les transitions agricoles et alimentaires au travers de leurs activités bio. »