Limiter la taille des élevages de pondeuses est une question de cohérence. (© Sinalaf)
Face aux dérives des tailles d’élevages de poules pondeuses, les organisations interprofessionnelles s’unissent pour éviter les excès, et les déconvenues.
Produit phare de la bio, l’œuf voit ses ventes grimper de près de 13 % par rapport à 2015 (1). En revanche, la moyenne de son prix de vente, estimée à 30,9 centimes d’euros, est en repli de près de 3 %, tandis que celle du label rouge, enregistrée à 31,4 centimes d’euros, progresse de 1,4 %. “C’est un paradoxe, car les coûts de revient sont plus élevés en bio, avec six poules au m2, contre neuf en label rouge, et l’achat d’aliments bio plus chers. Certains sont contraints de vendre à perte”, dénonce Denis Paturel, porte-parole du Synalaf. Cette détérioration s’explique par la pression de certaines enseignes de la grande distribution, source de dérives qui menacent la cohérence de la filière. Conséquence, la taille des élevages, non limitée par le cahier des charges bio, ne cesse de croître pour répondre à ce marché. D’où un risque d’escalade. Face à ces excès, l’interprofession des œufs (CNPo) et le Synalaf (Syndicat national des labels avicoles de France) alertent les éleveurs dans un communiqué adressé à toute la profession – une première.
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C. Rivry-Fournier
Lire l'intégralité de l'article dans le Biofil 107 - sept.-oct. 2016